ÉVOLUTION :

SCIENCE OU FICTION ?

Chapitre 2

Richard Johnston (traduit de l’anglais)
Titre original: “Evolution: Fact or Fable”

 

La terre est-elle une planète vieille ou jeune ?

 

L’âge de la terre est un point de désaccord particulièrement prononcé entre les partisans de l’évolution et les créationnistes. Les évolutionnistes croient qu’elle est âgée de plusieurs milliards d’années, alors que les créationnistes bibliques soutiennent qu’elle a environ 6000 ans. Y a-t-il des preuves ? Et que nous révèlent-elles ?
             

Les processus chimiques

 

Il existe plusieurs méthodes scientifiques permettant de calculer l’âge approximatif de la terre. Telle que la mesure des processus chimiques continus. Si l’on peut mesurer la vitesse de la réaction chimique produisant un certain corps et la quantité actuelle de ce corps, il est possible de déterminer à quel moment cette réaction a commencé. La faille la plus évidente de cette méthode réside dans le fait que le produit chimique résiduel n’est peut-être pas uniquement le résultat de la réaction considérée. Par contre, on peut en conclure que le commencement de la réaction ne peut être antérieur à la date calculée. En voici un exemple :

 

La quantité d’hélium contenue dans l’atmosphère prouve que la terre

est trop jeune pour que l’évolution ait pu avoir lieu.


           
Tout le monde a entendu parler de l’hélium. C’est un gaz très léger qu’on utilise pour gonfler les ballons d’enfants et les dirigeables. L’hélium est un produit de la désintégration d’éléments radioactifs qui entre dans la composition de notre atmosphère à hauteur de 0,0005 %, ce qui constitue un pourcentage infime comparé aux 78% d’azote et aux 20 % d’oxygène. Néanmoins, ces 0,0005% contenus dans l’atmosphère ont une masse totale considérable : environ 3,7 milliards de tonnes. Il se trouve que l’hélium s’échappe de la surface terrestre dans l’atmosphère par un processus de désintégration radioactive au rythme de 67 grammes par seconde. Même s’il n’y avait, à l’origine, aucune trace d’hélium dans l’atmosphère, ce qui est tout à fait improbable, il ne faudrait que quelques millions d’années, à la vitesse de 67 grammes par seconde, pour parvenir au chiffre de 3,7 milliards de tonnes d’hélium. [Calculez vous-même : le résultat est environ 1,2 millions d’années. Note Lebongrain] On est très loin des 20 ou 40 milliards d’années qui est le chiffre avancé par les évolutionnistes comme estimation de l’âge de la terre.
             
Cependant, la question se pose de savoir si l’hélium ainsi créé pourrait s’échapper de l’atmosphère terrestre et se perdre dans l’espace. Par souci de brièveté, nous dirons qu’une quantité infime des atomes d’hélium, de l’ordre de 2% du total, pourraient se déplacer assez vite pour s’échapper dans l’espace intersidéral, mais que ce n’est pas suffisant pour influer de façon significative sur le résultat présenté plus haut.

Pour peu qu’à l’origine, Dieu ait placé une quantité significative d’hélium dans l’atmosphère, il est tout à fait envisageable que l’âge de la terre puisse se compter en milliers d’années.

 

 

La quantité de sel contenue dans les océans

indique que la formation de la terre est récente.

 

De la même façon que l’hélium est libéré dans l’atmosphère, les sels minéraux sont emportés du sol dans les océans sous l’action de la pluie et d’autres facteurs d’érosion. Le sel courant est du chlorure de sodium. On estime que la quantité de sodium (sous cette forme ou une autre) déversée dans les océans avoisine les 450 millions de tonnes par an. D’autre part, chaque année, environ 120 millions de tonnes quittent les océans sous l’action de différents facteurs. L’accroissement net en sodium y est donc d’environ 330 millions de tonnes par an. Or, à ce jour, on estime la quantité de sodium contenue dans les océans à environ 14,7 millions de milliards de tonnes. Au rythme actuel de l’accroissement de la quantité de sodium, même si à l’origine il n’y avait pas eu de sodium dans les océans, la terre ne pourrait pas compter plus de 45 millions d’années. Même en tenant compte du fait que la vitesse de transfert a pu subir d’importantes variations, au mieux, notre planète ne pourrait pas avoir plus de 62 millions d’années. Notez bien qu’il ne s’agit pas là de dates réelles, mais de dates théoriques maximales. [1]

Par conséquent il n’est pas concevable que les océans, qui étaient censés constituer « la soupe primitive » de l’évolution, soient âgés de 20 milliards d’années.             

Certes, 62 millions d’années, c’est beaucoup. Mais cela suppose qu’à l’origine il n’y avait pas un seul gramme de sel dans les océans. Lorsque Dieu créa la terre, il est permis de penser qu’Il créa des océans contenant déjà du sel. Il faut également prendre en compte le Déluge — un cataclysme qui n’apparaît pas uniquement dans le récit biblique de l’Arche de Noé, mais également dans les traditions orales et écrites d’un bon nombre de civilisations. Ce Déluge pourrait avoir eu pour conséquence une érosion massive et, par suite, une augmentation considérable de la quantité de sodium contenue dans les océans. S’il est vrai que le niveau de sodium contenu dans les océans ne prouve en rien que la terre a été créée il y a 6000 ans, par contre il prouve qu’elle ne peut être âgée de plusieurs milliards d’années comme l’exigerait la théorie de l’évolution.
             
Le champ magnétique terrestre

 

La diminution du champ géomagnétique

prouve que la terre est une planète jeune.

 

Le champ magnétique terrestre est un autre phénomène indiquant que la terre est une planète jeune. Dans les années 70, le Dr. Thomas Barnes, professeur de physique, analysa les données relatives au géomagnétisme de 1835 à 1965 et en conclut que le champ magnétique terrestre diminue, c’est-à-dire qu’il s’affaiblit, au rythme de 5% par siècle. [2] Des recherches ultérieures révélèrent qu’en l’an 1000 de notre ère, la valeur du champ était supérieure de 40% à celle d’aujourd’hui. Le Professeur Barnes émit la théorie dite de la  « dégradation libre », selon laquelle une dégradation d’un courant électrique situé dans le noyau métallique de la terre serait à l’origine de cette diminution du champ géomagnétique. En admettant que la diminution de l’intensité électrique soit restée constante, le courant n’aurait pas pu se dégrader pendant plus de 10 000 ans, sinon son intensité originelle aurait suffit à faire fondre la surface terrestre. La conclusion qui s’imposerait alors est que la terre ne pourrait pas avoir plus de 10 000 ans.

D’après les évolutionnistes, une espèce de dynamo auto-génératrice ferait circuler le métal en fusion qui forme le noyau, et serait donc à l’origine du champ magnétique terrestre, plutôt qu’un courant électrique circulant dans un noyau liquide immobile comme dans l’hypothèse avancée par Barnes. Les scientifiques évolutionnistes tentent depuis plus de quarante ans de construire un modèle de cette dynamo et de leur théorie qui prendrait en compte toutes les données disponibles, mais ils n’ont toujours pas réussi à produire un modèle qui réponde aux critères de base.             

Toutefois, le physicien créationniste, Dr. Russell Humphreys,[3] ayant examiné des données provenant de l’archéomagnétisme et du paléomagnétisme, proposa qu’on procède à une révision de la théorie de la dégradation libre pour tenir compte de récentes découvertes indiquant que la détérioration du champ géomagnétique n’était pas restée constante dans le temps. D’énormes fluctuations et même des inversions complètes du champ géomagnétique ont eu lieu à l’époque qui correspond en gros au Déluge de Noé. Pour intégrer ces nouvelles données, il proposa la théorie dite de « détérioration dynamique ». Une fois que tout cela est pris en compte, l’âge de la terre est ramené à environ 6000 ans. La vitesse actuelle de dégradation du champ géomagnétique est constante, ce qui porte à croire que la dégradation dynamique, c’est-à-dire la fluctuation du rythme de dégradation, a eu lieu à une époque antérieure de l’histoire de la terre. Même si la dégradation dynamique survient encore de façon épisodique à l’heure actuelle, ce qui est toutefois peu probable, cela voudrait dire que la terre serait âgée d’environ 100 000 ans, au maximum. On est encore très loin des dates avancées pour que les processus attribués à la théorie de l’évolution aient pu avoir lieu. La modification dite de détérioration dynamique à la théorie de la détérioration libre est à ce jour le modèle qui s’accommode le mieux des données dont on dispose actuellement.[4]    

         
Vitesses d’érosion

 

Si la terre était aussi âgée que le prétend l’évolution, toutes les masses continentales auraient aujourd’hui disparu dans les océans sous l’action de l’érosion.

 

Chaque jour, les cours d’eau charrient des tonnes de sédiments qui sont ensuite déversés dans les océans de la planète. Des spécialistes de la sédimentologie ont procédé à des analyses sur de nombreux fleuves du monde pour calculer la vitesse d’érosion des sols. La diminution moyenne de la hauteur des continents, due à l’érosion, est d’environ 60 millimètres tous les 1000 ans. Cela représente l’équivalent de 24 millions de tonnes de sédiments qui se déversent annuellement dans les océans. Si la terre n’avait ne serait-ce qu’un milliard d’années, les continents aurait déjà subi une érosion d’une hauteur moyenne de 60 kilomètres. La plus haute montagne de la terre, le Mont Everest, ne mesure que 8850 mètres. De toute évidence, les continents n’ont jamais eu une altitude moyenne sept fois plus élevée que le Mont Everest, étant donné que tous ces sédiments auraient dû aller quelque part. Ce quelque part serait les océans, ce qui voudrait dire qu’au départ ces derniers auraient dû être proportionnellement beaucoup plus profonds et qu’aujourd’hui on verrait des dépôts sédimentaires sur des kilomètres de profondeur au fond de l’océan, ce qui n’est nullement le cas. En outre, à ce rythme d’érosion, le continent nord américain aurait été nivelé en 10 millions d’années. Le Fleuve Jaune en Chine pourrait faire disparaître un plateau de la hauteur de l’Everest en seulement 10 millions d’années.[5]  Par conséquent, la terre ne peut pas avoir existé depuis des milliards d’années comme le voudrait la théorie de l’évolution ; autrement, ce ne sont pas seulement les montagnes, mais tous les continents qui auraient disparu sous l’action de l’érosion, et la terre serait aujourd’hui entièrement recouverte par les océans.     

             
Les autres processus

 

On a longtemps cru que la formation des fossiles, la transformation du bois en charbon et la pétrification (transformation de la matière organique en matière minérale) sont des processus qui se déroulaient sur des millions, voire des milliards d’années. Toutefois, on a découvert qu’ils peuvent être très rapides. C’est ainsi qu’on peut voir, en exposition dans un musée des industries minières de Nouvelle Zélande, un chapeau melon pétrifié. [6] Les évolutionnistes prétendent que la Forêt pétrifiée du Parc National de l’Arizona date de plus de 225 millions d’années. Nul ne contestera que les chapeaux melon n’existaient pas à l’époque. Mais nous savons avec certitude que le chapeau melon a subi une pétrification il y a à peine un peu plus de cent ans. Par conséquent, si la pétrification du chapeau et d’autres objets ensevelis au cours de la même catastrophe est récente, pourquoi celle de la Forêt pétrifiée aurait-elle exigé 225 millions d’années?

 

 

Mais dans cela, que fait-on de la datation radiométrique ?

Eh bien ce sera l’objet de notre prochain chapitre:

Chapitre 3 : La datation radiométrique

 

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[1] Pour des informations supplémentaires, se reporter à S.A. Austin et D.R. Humphreys, "Le Sel de mer manquant : les évolutionnistes confrontés à un dilemme," minutes de la deuxième conférence internationale sur le créationnisme, Vol. II, pp. 17-33, 1990.

 

[2] K.L. McDonald et R.H. Gunst, "Une analyse du champ magnétique terrestre de 1835 à 1965," Rapport technique de l’ESSA , IER 46-IES 1, U.S. Government Printing Office, Washington, 1967. 

[3] Russell Humphreys, Docteur en Physique (ICR) détient un diplôme universitaire en sciences physiques de l’université Duke et un doctorat en physique de l’université d’État de Louisiane. Le docteur Humphreys a travaillé pendant six ans pour le laboratoire de haute tension de General Electric. À l’époque, il déposa un brevet au bureau des brevets américains et reçut l’un des cent prix décernés par le magazine Recherche industrielle. Depuis 1979, Il travaille au Laboratoire national Sandia dans les domaines de la physique nucléaire et de la géophysique, et poursuit ses recherches sur les puissances d’impulsion ainsi que dans les domaines de la physique atomique théorique et nucléaire, tout en continuant ses travaux sur le projet de fusion des faisceaux de particules. Il est le co-inventeur de l‘interrupteur « Rimfire » à haute tension activé par laser. Le Docteur Humphreys détient un autre brevet américain et a obtenu deux prix décernés par Sandia, dont un prix d’excellence pour sa contribution à la théorie des cibles par la lumière à fusion ionisée.

[4] "Le champ géomagnétique est jeune" par Russell Humphreys, Ph.D. dans Impact, N° 242, publié par l’Institut de recherche créationniste.)

[5]  Walker, T., "Les Ères d’érosion", Création Ex Nihilo 22(2):18-21, 2000.)

[6] Le 10 juin 1866, un chapeau melon fut enseveli au cours de l’éruption volcanique survenue dans le village de Te Wairoa (North Island, Nouvelle Zélande). Lorsqu’il fut découvert 20 ans plus tard, il s’était transformé en pierre. Un jambon entier qui avait été enfoui au cours de la même catastrophe a été retrouvé pétrifié. Création Ex Nihilo, Vol. 8, No. 3, p. 10, 1986)